Directrice de recherche au CNRS.
Réalisatrice des textes informatifs.

Andrée Corvol-Dessert

Andrée Corvol-Dessert consacre ses recherches à l’Arbre et à la Forêt dans la société, l’histoire, l’économie et l’environnement.

Auteur de nombreux livres, récipiendaire de décorations et de récompenses, elle est directrice de recherche au Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) depuis 1985 (honoraire dorénavant), professeur associée à l’Université de Paris- Sorbonne depuis 1988 et membre de l’Académie d’Agriculture de France depuis 1992, après avoir quitté la vice-présidence de l’Union internationale des Instituts de recherche forestière.

Dessiner un arbre aux côtés de sa maison et de sa maman, l’enfant le fait très tôt : les proportions assignées comptent autant sinon plus que le degré de ramification ou le tracé de l’enracinement, l’Arbre restant l’élément dominant.

Autrefois, l’Arbre appartenait à la catégorie des « Inertes » : dépourvu de capacité mémorielle et sensitive, il avait « l’âme végétative », ce qui ne l’empêchait pas de s’alimenter, de se reproduire, de tenir debout et de vivre longtemps — très longtemps, plus longtemps que n’importe quel homme.

Comment satisfaire des besoins vitaux quand on est aussi passif qu’une graine tombée au sol ou portée par le vent ? Comment représenter celui qui n’agit jamais, mais subit toujours — tempêtes ou incendies — ?
Aujourd’hui, les recherches conduites insistent sur sa capacité « à faire société » : l’arbre communique, via messages chimiques, avec les organismes constitutifs de son environnement ; sur sa capacité, aussi, à donner l’alerte : l’arbre manifeste, via réactions visibles, les transformations momentanées de cet environnement : excès d’humidité ou de sécheresse, montée ou baisse des températures, annonce ou présence de pollutions, etc. Le voilà doté de perception et de mémoire, mieux : de sensibilité. Cela suffirait pour l’honorer, le célébrer… et le conserver.

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